Vérificateur à la C.S. des Patriotes: un geste d’intimidation du ministre Bolduc?

Dominique Trottier / Rive-Sud Express

La directrice de la Commission scolaire des Patriotes (CSP), Hélène Laberge, considère que la décision du ministre de l’éducation Yves Bolduc d’y envoyer un vérificateur s’apparente à de l’intimidation.

« Je l’ai senti comme ça, c’est une menace », a-t-elle convenu lorsque questionnée sur le sujet par le Rive-Sud Express.

Le ministre Bolduc

Le ministre Bolduc Photo: www.lametropole.com

Plus tôt cette semaine, le ministre Bolduc s’est insurgé en apprenant que cette Commission scolaire de la Montérégie supprime son service d’aide aux devoirs, pour effectuer les compressions qu’il a lui-même demandées. Il a qualifié cette décision de « rébellion » et a promis de « lancer un mandat de vérification pour la commission scolaire », tout en se disant certain que d’autres mesures sont possibles pour atteindre les objectifs budgétaires. « Il est important de bien comprendre qu’il y a un travail de fond à faire par les commissions scolaires. Ceux qui ont décidé de faire des coupures à certains services directs aux élèves devront refaire leurs devoirs ».

Les directions d’écoles de la CSP ont décidé à l’unanimité de couper l’aide aux devoirs, puisque le budget destiné à la réussite des élèves a été réduit de 44 %. « Contrairement à ce que dit le ministre Bolduc, il est impossible de couper dans cette enveloppe sans toucher aux services aux élèves », affirme Hélène Laberge. « Je n’en reviens pas qu’il parle de rébellion, nous faisons les compressions qui nous ont été demandées ».

La directrice de la CSP précise que les services d’aide aux devoirs étaient utilisés par environ 5 % des élèves. Elle ajoute que les périodes destinées aux devoirs dans les services de garde ainsi que les périodes de récupération seront maintenues.

Depuis la sortie du ministre Bolduc contre la CSP, quelques autres commissions scolaires du Québec ont confirmé qu’elles abandonneraient également le service d’aide aux devoirs en raison des compressions imposées par le gouvernement libéral.