François Joly / Collaboration spéciale
Le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, prépare un énième projet de réforme de la fiscalité municipale pour le printemps prochain. Parmi le feu roulant de réformes proposées par Québec, en voici une qui pourrait améliorer la vie des gens en banlieue.
Depuis 1980, les villes ont la quasi-exclusivité sur les taxes foncières. Taxer en fonction de la valeur des maisons et immeubles a cependant eu l’effet pervers d’encourager l’étalement urbain. Plus de maisons veut dire plus de revenus. Plus de revenus signifie un compte de taxe plus bas, un gage de réélection pour n’importe quel maire. «Elles vont développer, développer, développer sans toujours tenir compte des conséquences», explique le spécialiste de la fiscalité à l’Union des municipalités du Québec, Joël Bélanger.
Pollution et congestion, sans oublier le prix de l’essence, les conséquences de l’étalement urbain sont pourtant connues des villes, qui veulent diversifier leurs sources de revenus. Le Plan métropolitain d’aménagement et de développement propose d’ailleurs de favoriser une plus grande densité urbaine.
L’idée ici n’est pas de taxer plus, mais de taxer mieux. De faire en sorte d’encourager le développement autour des axes de transport en commun, de protéger les terres agricoles et de faire de nos banlieues des milieux de vie dynamiques et pas juste de bêtes dortoirs de Montréal. Tant qu’à faire des réformes, pourquoi ne pas faire celle-là?
À suivre la semaine prochaine: les pistes de solutions. http://rivesudexpress.ca/tant-qua-faire-des-reformes-2-alternatives-aux-taxes-foncieres/