«Un Film de chasse de filles» diffusé à Longueuil: «Il y a beaucoup d’amour dans la chasse»

Image: "Un Film de chasse de fille"      Megan, 14 ans, éviscère elle-même ses proies. Pour voir la bande-annonce du film, cliquez sur l'image You Tube qui se trouve plus bas dans l'article.

Image: “Un Film de chasse de fille”
Megan, 14 ans, éviscère elle-même ses proies. Pour voir la bande-annonce du film, cliquez sur l’image You Tube qui se trouve en bas dans cet article.

Dominique Trottier / Rive-Sud Express —

Julie Lambert est une ancienne végétarienne. Elle a recommencé à manger de la viande il y a quelques années, en découvrant la passion de certains amis pour la chasse. Et c’est ce qui l’a inspiré à réaliser un documentaire sur les chasseuses, de plus en plus nombreuses au Québec.

« Un Film de chasse de filles » sera présenté au Théâtre de la Ville, à Longueuil, le mardi 28 octobre à 19h, dans le cadre d’une tournée du Québec. Le documentaire d’une durée de 74 minutes nous plonge dans l’univers de Florence, 72 ans, qui chasse toute seule depuis 25 ans; Megan, 14 ans, qui éviscère elle-même ses proies; Hélène, 50 ans, qui initie huit autres femmes à la chasse chaque année; et Jannie, 29 ans, qui a déjà abattu un cerf de 8 pointes avec son arc.

Julie Lambert devient le cinquième personnage de son film, en s’initiant à la chasse à l’âge de 36 ans. « Ç’a été un choc pour moi de découvrir l’univers de la chasse, il y a 7 ans en Gaspésie. J’ai été surprise de constater que beaucoup de femmes chassaient. Il y a une féminisation de la chasse au Québec et j’ai voulu comprendre ce que ça représentait pour elles. »

Féminisation de la chasse? Selon la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs, le nombre de femmes demandant des permis de chasse a doublé dans la dernière décennie au Québec. Elles représentent maintenant près de 20% des 350 000 à 400 000 chasseurs de la province.

Beaucoup d’amour…

« Il y a beaucoup d’amour dans la chasse, affirme Julie Lambert. Ça peut paraître bizarre, mais les chasseurs aiment la nature et les animaux. Quand j’ai abattu un chevreuil, j’ai vécu beaucoup d’émotions. C’est une grosse dose d’adrénaline. J’étais excitée et j’ai pleuré. J’étais fière aussi, parce que la viande de cet animal m’a permis de nourrir ma famille. »

« Un film de chasse de filles » a remporté deux prix au dernier Festival de cinéma de la ville de Québec: le Prix du public–long métrage et le Prix du meilleur premier film, décerné par un jury de cinéphiles. Il a également reçu une « mention honorable », remise par le jury de la compétition officielle.

 

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