Projet de loi 20 – Manque de transparence du ministre Barrette

Photo: Capture d'écran

Alors que débutent aujourd’hui les consultations particulières sur le projet de loi 20, la députée de Taillon et porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé et d’accessibilité aux soins, Diane Lamarre, dénonce l’attitude du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette.

Selon elle, il refuse de déposer les projets de règlement donnant le vrai portrait du projet de loi 20. « Les consultations débutent à peine et le ministre applique encore aveuglément la même stratégie de jeu de pouvoir en gardant le vrai scénario pour lui. »

Elle ajoute que « Ce matin, on apprend que la FMOQ et le Barreau du Québec ont demandé plus de temps pour mieux se préparer à comparaître en commission parlementaire. Le ministre, de son côté, ne voit pas pourquoi on ne pourrait pas adopter le projet de loi avant juin. »

La députée de Taillon parle de la même précipitation et le même bulldozer qui opèrent et invite le ministre à prendre le temps d’écouter les groupes qui viendront parler en commission parlementaire.

Dans le projet de loi 20, on ne compte pas moins de 36 références au cadre réglementaire à venir, et certains de ces règlements ne sont pas assujettis à la Loi sur les règlements. Pourtant, c’est là, entre autres, qu’on trouvera les équations de calcul des quotas et du taux d’assiduité des médecins. Or, ces ratios, tout comme leurs exceptions, sont essentiels pour mesurer la portée du projet de loi.

« Le ministre dépose encore une fois un projet de loi improvisé qui aura pourtant des conséquences graves, non seulement pour les médecins, mais aussi pour les patients à qui on fait des promesses qui ne s’appuient que sur des hypothèses mathématiques farfelues; nous n’avons aucune garantie que la population sera mieux protégée », a renchéri la députée.

« Le refus du ministre constitue un manque de respect pour tous les parlementaires de cette Assemblée et pour tous ceux qui sont directement touchés par ce projet de loi, et ils sont nombreux », a conclu la députée de Taillon.