Maltraitance dans les CHSLD

Maurice Dupont, président du Réseau FADOQ.

Maurice Dupont, président du Réseau FADOQ.

Maurice Dupont, président du Réseau FADOQ, qui regroupe plus de 400 000 personnes de 50 ans et plus au Québec, est troublé par les cas de maltraitance envers des personnes très vulnérables qui se multiplient et qui sont quasi quotidiennement rapportés par les médias et les réseaux sociaux. Il se demande quand le gouvernement va investir das l’amélioration.

« En dépit des recommandations de l’enquête rendue publique aujourd’hui par le ministre Barrette et de divers mécanismes de contrôle; visites d’évaluation de la qualité, processus d’agrément, mécanismes de plaintes et présence de comités de résidents, une réalité crève les yeux : le non-respect systématique de la réglementation favorise les cas de maltraitance institutionnelle. Dans un tel contexte, une question préoccupe le Réseau FADOQ : le gouvernement a-t-il l’intention de mettre fin au désengagement de ce secteur et de légiférer afin d’assurer une qualité de vie adéquate aux résidents en CHSLD ?

M. Dupont est de plus choqué que le gouvernement se contente de quelques recommandations relevant de la raison d’être même des CHSLD comme réponse aux histoires d’horreur qui se succèdent. Il dénonce un glissement vers une privatisation indue des services et des soins nécessaires à la gestion de la perte d’autonomie des aînés. La porte est ouverte à une lente mais inéluctable privatisation des actes médicaux prodigués aux aînés. En outre, c’est toute la question de l’imputabilité qui passe sous le radar.

« Je m’inquiète pour les aînés qui sont en CHSLD et pour les 4000 aînés qui sont sur des listes d’attente et dont le gouvernement bloque l’accès aux CHSLD. Le gouvernement doit adopter des mesures pour faciliter l’accès, abolir les listes d’attente et cesser les bris de services dont sont victimes nombre d’aînés malades et leurs proches. »

Il ajoute: « Que les malheureuses histoires qui sont rapportées ne servent pas d’écran de fumée pour masquer une autre réalité : celle des personnes en lourde perte d’autonomie qui n’ont pas accès au réseau public. C’est pourquoi nous devons nous doter d’une politique nationale du vieillissement », conclut M. Dupont.