Francis Therrien, ing., Longueuil
Le pont Champlain permet le libre passage des navires vers les Grands lacs. Il est la porte d’entrée du projet probablement le plus spectaculaire du siècle dernier : le franchissement des rapides de Lachine. Qu’il porte le nom de Champlain est un honneur aux Canadiens qui ont su poursuivre, il y a à peine 55 ans, l’œuvre d’ouverture du territoire initiée par Champlain au début des années 1600. Cette œuvre de fierté a mené au désenclavement maritime et commercial du Canada central, de l’Ouest canadien et de plusieurs états américains. Changer le nom du pont Champlain c’est oublier que le pont proposé par le fédéral n’est qu’un pont de remplacement. C’est oublier que le pont appartient à la voie maritime parce qu’il est fédéral, trop haut, trop long et trop collé à la rive sud pour être un pont provincial. C’est aussi oublier que l’essor économique du Canada s’est fait au détriment de Montréal et des autres ports du Saint-Laurent québécois et que le pont de remplacement a déjà été payé maintes fois par les québécois au cours des 50 dernières années.
Le futur pont sur le Saint-Laurent
