Le BST met à jour l’enquête sur l’écrasement d’avion aux Îles-de-la-Madeleine

Mitsubishi MU-2B-6

Mitsubishi MU-2B-6

Mitsubishi MU-2B-6

Mitsubishi MU-2B-6

L’équipe du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) poursuit son enquête sur la collision avec le relief d’un avion Mitsubishi MU-2B-60 aux Îles-de-la-Madeleine, survenue en mars 2016.

L’avion avait quitté l’aéroport Saint-Hubert le 29 mars dernier à 9 h 31, à destination des Îles-de-la-Madeleine avec à son bord le chroniqueur politique Jean Lapierre et des membres de sa famille.

Il était piloté par Pascal Gosselin qui avait à ses côtés un confrère pilote et instructeur de vol.

Selon le Bureau de sécurité dans les transports, le pilote automatique était embrayé durant tout le vol. Lorsque le pilote a amorcé la descente, il a obtenu l’autorisation du Centre de contrôle régional de Moncton, puis a sorti le train d’atterrissage à 12 h 29.

À ce moment, l’aéronef s’est incliné rapidement et fortement à droite, et a amorcé une descente rapide, puis percuté le relief dans une assiette quasi horizontale. Les 7 occupants ont tous été mortellement blessés.

L’enquête a révélé que l’altitude et la vitesse auxquelles l’aéronef avait fait l’approche à CYGR étaient plus élevées que celles qui sont recommandées.

Selon ce qu’a appris le BST, la vitesse standard avant le repère d’approche initiale est de 150 nœuds, avant de ralentir à la vitesse d’approche finale de 125 nœuds et dans ce cas-ci, la vitesse de l’aéronef avant le repère d’approche initiale était de 240 nœuds et, au-delà du repère d’approche finale, la vitesse a diminué en-dessous de 175 nœuds, à seulement 2,7 nm de la piste 07 – beaucoup plus tard que prévu.

L’aéronef était muni d’un enregistreur léger de bord qui a été retrouvé en bon état dans l’épave. Les spécialistes au laboratoire du BST ont collecté les données de l’enregistreur et continuent de les analyser. L’enregistreur fournira des renseignements cruciaux pour comprendre les circonstances et événements qui ont mené à la perte de maîtrise de l’aéronef.

Le BST est arrivé à ces conclusions après un examen du site et le transport de l’épave au Laboratoire technique du BST à Ottawa. Les enquêteurs du BST ont été en contact avec les familles des occupants de l’aéronef pour leur expliquer le rôle du BST et son processus d’enquête.

Pascal Gosselin possédait les licences et les qualifications nécessaires pour effectuer le vol conformément à la réglementation en vigueur, et avait suivi le programme de formation normalisée SFAR 108. Il avait accumulé environ 2500 heures de vol au total, dont environ 140 heures aux commandes du MU-2, mais le passager-pilote n’était pas qualifié pour piloter le MU-2.