Une simulation d’accident réelle et efficace

Photo - Daniel Rochon

Près de 3000 élèves de cinquième secondaire d’écoles de l’agglomération de Longueuil ont vécu une scène d’accident pour le moins réelle mardi après-midi au Colisée Jean-Béliveau.

Ils avaient été invités par le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a une «simulation frappante» afin de les sensibiliser au risque de conduire en état d’ébriété et aux conséquences graves que peut avoir sur la vie un accident de la route.

Pendant une heure, ils ont assisté à une reconstitution d’une collision entre deux véhicules, à la fuite du conducteur fautif vraisemblablement ivre, des blessures graves qu’ont subies les occupantes du second véhicule, de l’arrestation du chauffard et même de la mort tragique d’un des passagers.

Ils ont vu comment les services d’urgence opéraient pour secourir les blessés, en situation de crise. Ainsi, ils assistaient en direct aux interventions des policiers, des paramédics de la CETAM et des pompiers du Service d’incendie.

Le relationniste du SPAL, Tommy Lacroix a parlé de la portée du message. « On a mis quelques mois à préparer cette reconstitution en respectant à la lettre la réalité. On s’est dit que le visuel a un impact majeur sur le message. C’est plus fort que si on avait simplement donné des consignes de sécurité et rappeler que les policiers sont présents sur les routes. Ce sera bientôt les bals de fin d’année et on voulait sensibiliser les jeunes à la plus grande vigilance.»

Témoignage touchant d’une mère

Après la reconstitution de la scène d’accident, l’hospitalisation des victime et les explications de spécialistes en santé sur le drame des accidentés de la route, une femme dans l’assistance a pris la parole.

Sylvie Roy de Saint-Simon a livré un témoignage touchant et émouvant. Elle a raconté comment elle a perdu sa fille de 18 ans dans un accident de la route, le 12 octobre 2012.

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Sylvie Roy a livré un témoignage touchant.

«Jade (Lasnier) était sportive, avait le respect de ses amis et collègues. Elle rêvait de devenir ambulancière, a-t-elle raconté, et elle avait hâte d’acheter sa première voiture. Un soir, elle est allée au bar avec des amis. Ils s’étaient désigné un chauffeur pour les raccompagner, mais sans que l’on sache pourquoi, Jade a pris sa voiture vers minuit 45.»

Puis, ça a été le drame a raconté Mme Roy. «À 2 h 30 des policières sont venues frapper chez moi pour me dire de les accompagner, Jade avait eu un accident de la route. À l’hôpital, on nous a annoncé à son père et moi qu’elle était morte. On était sous le choc, on a pleuré! Jade a fait son dernier voyage en ambulance comme passagère, alors qu’elle rêvait d’en conduire une…», a enchaîné la maman secouée par les émotions.

Sylvie Roy a incité les jeunes à faire preuve de grande prudence lors des célébrations de fin d’année et les a invités à avoir un objet de couleur orangée à bord de leur voiture, en souvenir de Jade qui adorait l’orangé. «Ça va vous rappeler tout le drame qui peut survenir si vous conduisez les facultés affaiblies», a-t-elle ajouté.

Les jeunes ont compris le message

Au sortir du Colisée, les étudiantes et étudiants ont mentionné que la simulation leur avait fait prendre conscience des risques de conduire saoul. Certains ont mentionné que la mise en scène préparée les policiers, les pompiers et les ambulanciers s’avérait efficace.

Par contre, plusieurs ont indiqué que le témoignage de la mère de Jade a été l’élément qui les a le plus fait réfléchir sur les dangers de trop faire la fête et de poser des gestes irresponsables en conduisant les facultés affaiblies.

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