Une citoyenne critique l’entente entre la Ville et Montmorency Ford

Léo Gagnon
Publié le 25 septembre 2014

TRANSACTION. La Ville de Brossard et Gestion MDLC (Montmorency Ford) se sont entendus sur des actions à prendre pour remédier à des problèmes de nuisance vécus par le voisinage du commerce et des infractions à certains règlements municipaux depuis un important projet de réaménagement du concessionnaire.

© Photo : TC Media – Archives Marie-Jeanne Hernandez estime que l'entente ne tient pas compte de l'ensemble des requêtes des citoyens.

© Photo : TC Media – Archives Marie-Jeanne Hernandez estime que l’entente ne tient pas compte de l’ensemble des requêtes des citoyens.

Alors qu’on croyait que la longue saga semblait s’achever, la citoyenne Marie-Jeanne Hernandez, qui se plaint de toutes sortes de manquements à la réglementation municipale depuis plusieurs années, a commenté négativement plusieurs mesures contenues dans cette entente lors de l’assemblée du conseil municipal du 16 septembre.

Malgré certaines avancées concernant la protection des bruits émanant de l’atelier et d’un nouveau bâtiment qui créera un couloir de circulation intérieur, elle a affirmé que les citoyens constatent à regret que la bande paysagère de cinq mètres de profondeur prescrite au règlement de zonage n’a pas été appliquée. Une situation perpétuant l’existence d’un couloir de circulation extérieur à moins de 10 mètres des résidences, et d’une rangée de stationnements à moins d’un mètre, qui sont sources importantes de bruits et d’émissions nocives.

Mme Hernandez a demandé pourquoi la Ville n’a pas exigé une clôture opaque, visuelle et acoustique d’une hauteur d’au moins 2,5 mètres, qui serait plus normale selon elle. L’entente parle d’une clôture de métal opaque blanche de 2 mètres. « Un mur de béton serait l’idéal, hélas », a-t-elle glissé.

Elle en outre évoqué l’ajout récent une nouvelle caméra encore plus potentiellement invasive que les autres caméras de surveillance.

« Concernant la reconnaissance par la Ville de droits présumément (sic) acquis, alors que l’agrandissement démesuré du concessionnaire a changé substantiellement l’ampleur de ses activités et a rapproché considérablement ses opérations du voisinage résidentiel, ceci semble plus que suffisant pour rendre caducs les droits acquis avant agrandissement », a-t-elle poursuivi.

“Nous, les voisins résidentiels arrières, directes, du garage Montmorency Ford, sommes d’avis que les mesures mises en place par la Ville de Brossard pour contrer les nuisances de bruit, de pollution de l’air ainsi que visuelle, dus aux nombreuses activités de ce garage, sont loin d’être suffisantes. “
Marie-Jeanne Hernandez, citoyenne

Complaisance?

Le citoyen Jacques Veillette, président de Participation citoyenne a parlé « d’un accommodement qui ressemble à de la complaisance, qui semble réajuster la plupart des règlements à ce que le commerce a construit et de la façon dont il agit actuellement ».

« Comment se fait-il qu’on va rembourser plus de 25 000 $ pour des permis que le concessionnaire n’a pas respectés ? », a-t-il aussi demandé.

Le maire a demandé à la greffière et directrice des services juridiques de la Ville, Me Isabelle Grenier, de répondre aux citoyens. « Il y a des discussions entre les procureurs de Mme Hernandez et les procureurs de la Ville pour clarifier la règlementation. De toute évidence, il y a une incompréhension de la règlementation en vigueur dans le contexte de ce dossier et nous avons eu des discussions pour expliquer la situation. Il semble que nos explications n’ont pas été comprises, alors nous sommes à faire des écrits, à s’échanger entre les parties pour expliquer exactement ce qu’il en est par rapport au dossier », a-t-elle laissé entendre.