Sandoz met ses employés en lockout à Boucherville

Lockout chez Sandoz à Boucherville.

Lockout chez Sandoz à Boucherville.

Le fabricant de médicaments générique situé à Boucherville, Sandoz, a mis ses 267 employés syndiqués en lockout, ce mercredi 8 juin en interdisant l’accès à l’usine aux travailleurs qui avaient décrété une grève de 24 heures, mardi matin.

Selon Stéphane Lacroix, directeur des relations publiques et porte-parole des Teamsters qui représente les travailleurs, cette décision irresponsable pourrait éventuellement perturber l’approvisionnement en médicaments.

Le permanent syndical de la Section locale 1999, Jean-François Pelletier, a affirmé « qu’une grève de 24 heures est une chose, un lockout d’une durée indéterminée en est une autre. Nous avons fait une grève de 24 heures pour éviter, justement, une rupture dans les stocks de médicaments. »

Sandoz rassure ses clients

La direction de Sandoz Canada de son côté se fait rassurante pour ses clients et pour les patients et s’engage à maintenir l’approvisionnement de médicaments injectables durant l’arrêt de travail des employés de son usine de Boucherville.

Le président et directeur général de Sandoz ,Michel Robidoux, indique que durant cette période la priorité de l’entreprise sera de s’assurer que les patients n’éprouvent pas de difficulté à recevoir leurs médicaments. « Nous croyons que notre inventaire de produits injectables est suffisant pour que ce soit le cas. Néanmoins, pour que la distribution de ces médicaments soit équitable, nous avons mis en place un système d’allocation proactif, similaire à celui que nous utilisons pendant la période des vacances. »

Selon lui ce système d’allocation temporaire aidera Sandoz à préserver et à gérer les bons niveaux d’inventaire et à répondre aux besoins des patients et des clients.

Une rencontre est prévue

Le syndicat des Teamsters rencontre la partie patronale en après-midi dans l’espoir, dit-elle, de trouver un terrain d’entente.

Les pourparlers achoppaient sur les acquis obtenus par les travailleuses et travailleurs au cours des années passées, sur le régime de retraite ainsi que sur les salaires.

Les employés syndiqués s’étaient donnés un mandat de grève, le 14 mai dernier, dans une proportion de 91 %.

L’entreprise soutient que la dernière convention collective est arrivée à échéance le 31 décembre 2015 et que les négociations sont amorcées depuis le mois d’octobre. « nous sommes déçus par ces derniers développements, explique M. Robidoux. Nous déployons tous les efforts pour parvenir à une solution qui convienne aux employés, qui soit durable pour notre entreprise. »

Il se dit confiant d’en arriver à une entente qui satisfera les deux parties.