Mort d’un enfant dans une filature policière: le DCPC met la faute sur le père

Dominique Trottier / Rive-Sud Express – Vidéo: Pascal Marchand (www.youtube.com/pascalmarch) –

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DCPC) laisse entendre que le père de l’enfant tué à Saint-Hubert en février dernier par une voiture de police en pleine filature n’aurait pu dû amorcer un virage à gauche qui s’est avéré fatal.

Photo: Pascal Marchand - Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DCPC) laisse entendre que le père de l’enfant tué à St-Hubert en février dernier par une voiture de police en pleine filature n’aurait pu dû amorcer un virage à gauche qui s’est avéré fatal.

Photo: Pascal Marchand – Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DCPC) laisse entendre que le père de l’enfant tué à St-Hubert en février dernier par une voiture de police en pleine filature n’aurait pu dû amorcer un virage à gauche qui s’est avéré fatal.

Le porte-parole du DCPC, Me René Verret, a expliqué que trois voitures banalisées de la Sûreté du Québec se suivaient à haute vitesse sur le boulevard Gaétan-Boucher le matin du 13 février 2014, alors que le véhicule du père de la jeune victime attendait à un feu de circulation dans le sens opposé pour tourner à gauche.

« Le policier a observé que ce véhicule-là était en attente de s’engager dans l’intersection », a rapporté René Verret, en se basant sur les témoignages des policiers impliqués dans cette filature. « Le policier a relâché l’accélérateur, le véhicule Kia s’engage dans l’intersection après le passage du premier véhicule de la Sûreté du Québec. C’est à ce moment-là qu’il a été frappé par le policier qui le suivait ».

La décision de ne pas porter d’accusations criminelles contre le policier qui conduisait le second véhicule banalisé de la SQ à plus de 120 km/h dans une zone de 50 a soulevé de nombreuses critiques au cours des derniers jours.

Plus tôt vendredi, le DCPC a expliqué cette décision à la famille du garçon de 5 ans qui a perdu la vie, en raison du tollé provoqué par cette histoire. En conférence de presse, Me René Verret a ajouté que le père du bambin et conducteur du véhicule dans lequel il se trouvait n’aurait pas dû « tenter sa chance de tourner à ce moment ».

« Dans une déclaration contemporaine à l’accident, le conducteur du véhicule reconnaît avoir remarqué que le véhicule à contresens arrivait à grande vitesse. Au moment où il a tourné, la lumière était verte depuis quelques instants. Il affirme circuler à cet endroit tous les jours et il sait qu’il y a une priorité pour tourner à gauche ».

Vendredi matin, le quotidien La Presse a révélé que ce drame est survenu pendant la filature de l’ancien directeur du Parti libéral du Québec, Robert Parent, dans le cadre d’une enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) visant des élus provinciaux, des hommes d’affaires très influents et des hauts fonctionnaires du gouvernement.