L’Union des municipalités outrée des propos du ministre Moreau

Photo UMQ - Suzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie et présidente de l'Union des municipalités du Québec

Photo UMQ – Suzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie et présidente de l’Union des municipalités du Québec

Source: UMQ –

En réunion mercredi, les membres du comité exécutif de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) ont vivement réagi à la sortie publique du ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, monsieur Pierre Moreau, contre le monde municipal. Rappelons, en effet, que ce dernier a ouvertement menacé de suspendre les transferts versés par le gouvernement aux municipalités qui choisiraient d’augmenter leurs taxes en 2015 pour éponger les compressions liées au pacte fiscal transitoire.

« Aux yeux de l’UMQ, il s’agit d’une ingérence sans précédent du ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire dans la gestion budgétaire des municipalités. Cette menace directe à l’autonomie municipale démontre l’incompréhension totale du ministre envers les réalités budgétaires des municipalités, notamment sur l’utilisation des surplus. Le ministre Moreau devra rétablir le lien de confiance avec le monde municipal et je sollicite une rencontre d’urgence avec le premier ministre à cet égard. L’UMQ souligne que ce dernier avait d’ailleurs démontré une volonté claire de transformer les relations Québec-municipalités en reconnaissant ces dernières comme de véritables gouvernements de proximité », a déclaré la présidente de l’UMQ et mairesse de Sainte-Julie, madame Suzanne Roy.

L’UMQ rappelle que le pacte fiscal 2015 a amené les élus municipaux à faire des choix budgétaires difficiles qu’ils jugeaient nécessaires, particulièrement dans un contexte où les municipalités ne peuvent légalement faire de déficits. L’organisation estime par ailleurs que le gouvernement est bien mal placé pour faire la leçon aux élus municipaux en matière de saine gestion des finances publiques, puisqu’il a développé, au fil des ans, le réflexe de pelleter dans la cour des municipalités des compressions budgétaires, plutôt que de mettre en place des mesures pour contrôler ses propres dépenses.