Les CPE dénoncent des compressions

Les CPE entreprennent  d'afficher le montant des coupures qu'ils subissent cette année.

Les CPE entreprennent d’afficher le montant des coupures qu’ils subissent cette année.

Les Centres de la petite enfance de la Montérégie soutiennent que l’année 2015-2016 sera désastreuse pour les 143 CPE de la Montérégie.

Les données mentionnent que ce sont 8,5 millions de dollars que le gouvernement du Québec aura coupés et ces millions s’additionnent aux autres millions coupés ou récupérés l’an dernier par ce même gouvernement.

Le Regroupement ajoute que les décisions continuent de faire des ravages dans les populations plus névralgiques comme la famille et les enfants…

Ainsi, pour assurer la survie de leur corporation, des dizaines de CPE de la région ont amorcé une campagne de sensibilisation. Ils ont installé récemment, devant leurs locaux, une affiche dénonçant la hauteur de la nouvelle coupure imposée.

Pour l’ensemble des services de garde subventionnés du Québec, la coupure s’élève à 74 millions de dollars cette année, en plus des 120 à 130 millions de dollars qui seront coupés, l’année prochaine.

Quant à la directrice du Regroupement des centres de la petite enfance de la Montérégie (RCPEM), madame Claudette Pitre-Robin, elle n’hésite pas à questionner : « Serait-on en droit d’exiger de nos élus qu’ils comprennent l’impact réel des coupures, plutôt que de les aligner froidement sur des colonnes de chiffres? Il semble que personne au gouvernement ne voit que dans les CPE, il n’y a rien à couper : il n’y a ni bonus salarial, ni surplus budgétaire, ni bureaucratie. Plus des trois- quarts du budget total est consacré au salaire des éducatrices, une masse salariale normée, qui respecte l’ancienneté et la formation; le reste n’est que du soutien et du service direct aux familles et aux jeunes enfants ».

MMe Pitre-Robin ajoute que si on empêche les CPE de jouer leur rôle au sein de leur communauté ; « si on les empêche d’offrir des services de proximité aux familles et des services de garde dispensés par des éducatrices qualifiées ; si on les prive des moyens leur permettant d’atteindre de hauts standards de qualité et de répondre aux besoins des enfants, on verra tous les efforts investis collectivement en prévention se solder par un cuisant échec pour notre société ».