Des craintes face à la légalisation du cannabis et la conduite automobile

Des conducteurs sont craintifs pour la sécurité routière si Ottawa légalise la marijuana.

Des conducteurs sont craintifs pour la sécurité routière si Ottawa légalise la marijuana.

Si 93 % des membres de CAA-Québec connaissent l’intention du gouvernement canadien de légaliser la consommation du cannabis, 73 % des répondants à un sondage mené par l’organisme croient que la légalisation aurait un impact négatif sur la sécurité routière. De ce nombre, 9 sur 10 estiment que les victimes de la route augmenteraient.

« Il faut prendre ces données au sérieux, car elles reflètent la perception de la population et sont une précieuse source d’information que les décideurs devraient considérer. La légalisation du cannabis ne doit pas se faire au détriment de la sécurité », indique Sophie Gagnon, vice-présidente communications et affaires publiques chez CAA-Québec.

D’ailleurs, 78 % des répondants croient qu’il est aussi dangereux de prendre le volant sous l’effet du cannabis que sous l’effet de l’alcool.

Ottawa annonçait récemment la création d’un groupe de travail sur la question, CAA-Québec entend partager les résultats du sondage avec ce comité.

Le constat est clair dans l’esprit de conducteurs consultés. les automobilistes sont inquiets. « On s’inquiétait des gens qui prenaient le volant en état d’ébriété, après on s’inquiétait des conducteurs qui parlaient au téléphone ou qui textaient. En plus, il va falloir s’inquiéter des gens sous l’effet du cannabis », dit un membre CAA-Québec.

Un autre ajoute: « Si on y ajoute la consommation de cannabis, on leur donne le message que tout est correct, on peut abuser et ce n’est pas grave si on provoque des accidents. Le gouvernement le fait-il sans réfléchir? »

Les automobilistes soutiennent à 80 % que le gouvernement fédéral devrait imposer une mesure de type tolérance zéro envers ceux qui consomment des drogues et prennent le volant.

Par ce sondage, réalisé en ligne auprès de 1 299 membres CAA-Québec entre le 31 mai et le 12 juin, CAA Québec tenait à prendre le pouls des automobilistes quant à l’impact d’une éventuelle légalisation sur la conduite automobile.