Crise fiscale et de gouvernance sur la Rive-Sud, selon un rapport

Le maire de Brossard, Paul Leduc.

Le maire de Brossard, Paul Leduc.

Le rapport Gagné sur l’agglomération de Longueuil, récemment publié, trace un portrait peu positif de l’épisode des fusion et désunions municipales sur la Rive-Sud… Un rapport qui parle d’une crise fiscale et de gouvernance sur la Rive-Sud.

Le rapport présente les conclusions et les observations de l’étude de l’économiste et professeur de HEC Montréal, Robert Gagné, portant sur le bilan des « fusions-défusions » municipales. Il y fait mention de pertes pour les villes défusionnées. «La productivité et la prospérité est clair; lorsqu’on évalue les effets des « fusions-défusions » en comparant le niveau de dépenses par habitant des municipalités reconstituées avant les fusions et celui observé après les défusions, Boucherville, Brossard, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Lambert sont les grandes perdantes», mentionne-t-il.

On s’en doute, les maires des villes de Brossard, de Saint-Bruno-de-Montarville et de Saint-Lambert saluent les éléments du rapport, et ses conclusions.

Par exemple, la Ville de Brossard dépensait 26 % de moins que la moyenne des municipalités de même taille avant les fusions tandis qu’à la suite des défusions, elle dépassait ce niveau de l’ordre de 19 %.

Pour Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Lambert et Boucherville, celles-ci ont vu leurs dépenses croître pour atteindre respectivement 48 %, 32 % et 64 % de plus que la moyenne des villes de même taille, selon l’étude.

Le maire de Saint-Bruno-de-Montarville a précisé que les citoyens de sa municipalité étaient désavantagés par rapport aux villes voisines qui ne sont pas dans l’agglomération de Longueuil.

De plus, il y a une phase importante de développement à Brossard qui va radicalement transformer la ville. Selon le maire Paul Leduc, ce sera difficile de développer le territoire à son plein potentiel et répondre aux besoins des citoyens avec un tel fardeau fiscal.

Même constat à Saint-Lambert. « Les Lambertois et Lambertoises réclament plus d’équité. L’Agglomération doit être réformée tant au chapitre de son financement que de sa gouvernance », a précisé monsieur Alain Dépatie, maire de Saint-Lambert.

De son côté, M. Murray rappelle que les services partagés avec l’Agglomération coûtent plus cher comparativement aux services obtenus par les citoyens voisins évoluant dans une MRC.

Les trois maires disent être ouverts aux recommandations proposées par Robert Gagné qui assureraient une plus grande transparence de la gestion de l’Agglomération.