Alexandre Lampron (Média Sud)
(PRIMEUR) – Se disant exaspéré par l’attitude «intransigeante» des derniers mois par la direction du Réseau de transport de Longueuil (RTL), le Syndicat des chauffeurs d’autobus se tourne maintenant vers les maires de l’Agglomération de Longueuil afin d’obtenir un appui dans leurs démarches.
Dans une lettre que chacun des maires a reçue le 29 avril, dont MédiaSud a obtenu copie, la présidente du syndicat, Sylvie Champagne, les implore à travailler «en collaboration et en partenariat» avec le SCFP, local 3333, afin de trouver des solutions à la diminution du service de transport collectif constatée sur le territoire depuis le début de l’année 2015.
«Nous comprenons qu’il soit important de nous adresser au conseil d’administration du RTL pour poser nos questions et c’est ce que nous faisons. Une fois cette étape franchie et que les réponses et décisions prises contreviennent au mandat premier de l’organisme, il est de la responsabilité du Conseil d’agglomération de Longueuil de faire toutes les vérifications nécessaires et, par conséquent, en est imputable», écrit Mme Champagne.
Des acteurs de première ligne
Rappelons que le Syndicat des chauffeurs d’autobus du RTL s’adresse à ses membres et aux usagers pour réclamer l’amélioration du service sur le territoire. Toujours selon Mme Champagne, les chauffeurs constituent les acteurs de la première ligne pour constater au quotidien la colère et l’insatisfaction des usagers.
«Est-ce que le transport en commun est toujours une priorité pour vous afin d’offrir un service de qualité à tous les citoyens que vous représentez?», s’interroge la présidente du syndicat.
Disant favoriser la collaboration, Sylvie Champagne tend maintenant la main aux élus de l’Agglomération de Longueuil afin de trouver les solutions qui s’imposent et développer harmonieusement le service de transport en commun comme il se doit et pour lequel les usagers ont droit.
Une responsabilité confiée au RTL
Appelée à réagir à la lettre, l’attachée de la mairesse de Longueuil, Marie-Ève Imonti, soutient que la responsabilité du transport en commun relève effectivement de l’Agglomération, mais que la question des relations de travail, elle, relève plutôt du RTL.
«Tout le monde connaît l’importance qu’elle accorde au transport collectif», a ajouté Mme Imonti.
