Simon Jolin-Barrette veut faire abolir les délais de prescription pour victimes d’agressions sexuelles

Le député de Borduas, Simon Jolin-Barrette

Le député de Borduas, Simon Jolin-Barrette

Le porte-parole de la Coalition Avenir Québec et député de Borduas, Simon Jolin-Barrette, a annoncé dimanche son intention de déposer cette semaine à l’Assemblée nationale un projet de loi visant à abolir les délais de prescription empêchant les victimes d’agressions sexuelles à poursuivre leur agresseur au-delà d’un certain nombre d’années.

Aux côtés de plusieurs représentants qui ont été membres de l’Association des victimes de prêtres pédophiles, le député caquiste a vivement dénoncé cette limite de temps dans le système judiciaire québécois.

Cette situation empêche les victimes qui ont été agressées avant 2010 à s’adresser aux tribunaux. Selon Simon Jolin-Barrette, le moment est arrivé pour toutes les victimes d’obtenir justice sans avoir à se soucier de cette barrière juridique.

« Le rôle de l’État et du gouvernement est d’accompagner les victimes et de leur faciliter la vie en offrant un cadre juridique adapté, non pas de placer des obstacles devant elles. Le temps ne devrait pas constituer une barrière pour ceux et celles qui désirent obtenir réparation. Nous demandons au gouvernement d’avoir un peu de compassion pour ces victimes et d’adopter ce projet de loi, afin que plus personne au Québec n’ait à subir d’obstacles dans ses démarches visant la dénonciation de ses agresseurs. », a rappelé Simon Jolin-Barrette, en prenant soin de remercier chaleureusement les intervenants qui ont accepté de venir partager leur vécu.

Le député de Borduas a en précisé qu’à ce jour, le Québec demeure la seule province canadienne à ne pas avoir aboli les délais de prescription.

Il a indiqué qu’en adoptant le projet de loi de la CAQ, les libéraux enverraient un signal très positif à l’endroit de toutes les victimes d’agression sexuelle qui parfois hésitent avant de sortir de l’ombre et dénoncer leur agresseur.