Opposition de la CMM au projet d’Oléoduc d’Énergie Est

La CMM dit non au projet d'Oléoduc d"Énergie Est.

La CMM dit non au projet d’Oléoduc d”Énergie Est.

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) s’oppose à la construction et au tracé du projet Oléoduc Énergie Est de la compagnie TransCanada.

L’annonce en a été faite ce jeudi matin et la CMM entend défendre cette position dans le cadre des prochaines consultations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) et de l’Office national de l’énergie (ONÉ) sur ce projet.

Le maire de Montréal et président de la CMM, Denis Coderre a dit que le projet de TransCanada comporte des risques. « Le projet comporte des risques importants pour notre environnement et trop peu de retombées pour notre économie. Ce projet ne respecte pas, non plus, le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) puisqu’il traverse des bois, des milieux humides et la zone agricole. Le projet Oléoduc Énergie Est n’obtient pas la note de passage du point de vue économique, social, environnemental et de la sécurité publique. »

Il ajoute donc que c’est cette position que la CMM va défendre dans le cadre des prochaines consultations du BAPE et de l’ONÉ. Les maires veulent demander au gouvernement fédéral de changer la loi actuelle pour y inclure, dans son évaluation de ce projet, les impacts environnementaux incluant les GES produits lors du transport et de l’exploitation dont est issu le pétrole, et les impacts en cas de déversement.

Des réactions

Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) s’inscrit en faux contre la position exprimée aujourd’hui par des représentants de la CMM. Selon MEQ, il est inexact de prétendre que le Québec assumera tous les risques sans retirer de bénéfices. Les bénéfices sont au contraire appréciables pour l’économie québécoise.

Ils citent en exemple que le projet générera 2 milliards $ de revenus fiscaux pour le Québec, pendant la période de construction et d’opération, générera 10 millions par année en revenus fonciers pour les municipalités et que c’est au Québec que le projet créera le plus d’emplois dans la phase de construction avec une moyenne de 2 400 par année pendant sept ans – auxquels il faut ajouter 130 emplois permanents pendant les 20 premières années d’exploitation.

« Les bénéfices économiques pour le Québec sont bien réels », a dit le président de MEQ, Éric Tétrault.‎ « ll est faux de dire que le Québec n’en récolte pas, même si le port initialement prévu dans le projet ne sera pas localisé ici ».

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) tient de son côté à rappeler les raisons de son appui à celui-ci.

« La FCCQ s’est présentée à la consultation menée par la CMM sur le projet Énergie Est pour témoigner de l’importance économique du projet et rappeler que la réalisation de cet oléoduc permettra d’accroître la compétitivité du secteur pétrochimique », affirme Mme Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la FCCQ.

La FCCQ, croit à l’apport économique du projet, particulièrement pour la filière pétrochimique qui est d’une grande importance pour la région de Montréal.