Jacques Marchand / Rive-Sud Express –
De plus en plus de locataires de Longueuil se vident littéralement les poches pour se loger, au point où il ne leur reste presque plus rien pour vivre.
Photo: Comité logement Rive-Sud
C’est le triste constat que le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), la Maison La Virevolte de Longueuil et le Comité logement Rive-Sud, ont révélé aux médias en se basant sur les résultats d’une «Enquête nationale menée, auprès des ménages», par Statistique Canada en 2011.
À Longueuil, 4075 ménages versent mensuellement plus de 80 % de leur revenu au loyer, soit 37 % de plus que lors du recensement de 2006.
Aussi, 17 715 ménages versent plus de 30 % de leur revenu en loyer, soit 10 % de plus par rapport à 2006. De ce nombre, 8480 locataires déboursent plus de la moitié de leurs revenus pour se loger.
Ces chiffres servent de base au Frappru pour monter un Dossier noir sur le logement et la pauvreté. Le coordonnateur de l’organisme, François Saillant, sonne l’alerte. Il souligne que les coûts du logement ont augmenté plus rapidement que les revenus. Le loyer médian a crû de 12 % entre 2006 et 2011, alors que le revenu médian n’a progressé que de 5 %.
Marie-Ève Bouchard, de la Maison La Virevolte, estime à une centaine « les familles qui engloutissent la presque la totalité de leurs revenus mensuels pour se loger ». Les femmes seules sont parmi les ménages locataires payant un trop haut pourcentage de leur revenu en loyer.
Pour sa part, François Giguère, du Comité logement Rive-Sud, estime que «Longueuil est défavorisée en termes de logement social et que l’aggravation des conditions de vie des locataires de Longueuil nécessite la construction de nouveaux logements sociaux».
Le FRAPRU, la Maison La Virevolte et le Comité logement Rive-Sud réclament le financement de 1900 logements sociaux en cinq ans dans la ville même de Longueuil. Voici plus d’explications dans cet extrait vidéo:
