L’annonce de l’achat de Rona par Lowe’s, le géant américain de la rénovation résidentielle, suscite des inquiétudes parmi les travailleurs représentés par la Section locale 1999 du syndicat des Teamsters.
Rona est un fleuron de l’économie québécoise, soutient le syndicat, et sa vente à des intérêts américains soulève de nombreuses questions, et ce, malgré que la société américaine ait indiqué dans un communiqué de presse vouloir conserver la vase majorité des emplois.
« Les dirigeants de Lowe’s doivent prendre note que nous serons très vigilants en ce qui a trait aux emplois des plus de 2 000 Teamsters chez Rona, met en garde le président de la Section locale 1999 des Teamsters, Serge Bérubé. Le syndicat et la nouvelle direction se sont d’ailleurs rencontrés ce matin et d’autres rencontres sont prévues au courant de la journée. »
La Section locale 1999 du syndicat des Teamsters représente 2 000 travailleurs de Rona et ses filiales.
De son côté, la Fédération du commerce (CSN) s’inquiète aussi de voir ce fleuron québécois passer aux mains de Lowe’s.
Bien que le géant américain promette de maintenir ouvertes les bannières opérées par Rona, de même que le siège social de Boucherville, lorsqu’il est question d’une transaction d’une telle ampleur, il faut nous assurer que l’acquéreur respecte sa parole, croit la Fédération.
« À terme, est-ce que Lowe’s va bel et bien garder la vaste majorité des employé-es actuels à son service comme elle le prétend ? questionne Serge Fournier, président de la FC-CSN. Notre rôle, c’est d’être vigilants, d’autant que la compagnie n’exclut pas totalement des mises à pied. » Aussi, nous comptons travailler avec l’acquéreur américain pour qu’il respecte les conditions de travail de nos membres et continue à entretenir le bon climat de travail que nous connaissons avec Rona.
La FC-CSN représente quelque 500 travailleuses et travailleurs de Rona et ses bannières, dans la région de Montréal et Québec.