La Prairie demande à Ottawa de respecter les engagements

Le maire de La Prairie, Donat Serres.

Le maire de La Prairie, Donat Serres.

La Ville de La Prairie demande à Ottawa de respecter les engagements et d’honorer les autorisations gouvernementales données depuis 2003et réclame que l’ensemble du projet Symbiocité et que les impacts socio-économiques soient considérés.

Les élus de la ville soutiennent également qu’advenant le cas où des zones potentielles d’application du décret ne seraient pas modifiées dans la recommandation finale, ils réclament une compensation financière dans le meilleur intérêt des citoyens et des citoyennes.

La Prairie dit avoir pris connaissance du processus de consultation lié au décret d’urgence annoncé en décembre dernier par la ministre fédérale de l’Environnement, Catherine McKenna, dans le dossier de la rainette faux-grillon de l’Ouest (secteur Symbiocité La Prairie).

Le maire, Donat Serres, indique que depuis le début du projet de développement en 2003, la Ville de La Prairie a pris ses responsabilités en déployant plusieurs initiatives et mesures exceptionnelles en vue de répondre aux exigences demandées par les autorités fédérales et provinciales en rapport avec la petite grenouille.

« Devant l’état actuel du dossier et des zones d’application prévues, et devant l’incertitude qui s’installe au sujet de la concrétisation d’infrastructures stratégiques, nous avons une responsabilité envers les citoyens et les propriétaires d’intervenir pour nous assurer du meilleur dénouement. On ne peut pas accepter qu’on change les règles du jeu, qu’on ne respecte pas des engagements pris depuis 12 ans et qu’on passe outre les autorisations qui ont été données alors que la Ville de La Prairie, » affirme le maire.

La Ville a commandé une étude d’impact socio-économique sur les zones potentielles d’application du décret d’urgence pour la population de la rainette faux-grillon de l’Ouest et a récemment rendu publique l’étude et affirme que le décret aura des impacts financiers majeurs pour la Ville.

En fait, dit le maire Serres, dans son application actuelle, c’est 3,75 M$ en revenus par année qui seront perdus et cet impact est énorme pour une Municipalité comme La Prairie, en plus de pertes de valeur foncière importante et d’une grave atteinte à la réputation de la Ville.

Le maire a ajouté : « La Ville veut éviter que les investissements majeurs liés au projet Symbiocité soient compromis, comme la construction prévue d’une école et d’un aréna, de plus, certaines activités qui seraient interdites par le décret d’urgence seront inconcevables pour les citoyens, comme l’interdiction pour les citoyens d’utiliser des sentiers, dont un qui existe depuis 75 ans et qui vise justement à protéger l’habitat.

Le maire de La Prairie conclu qu’en outre, la création du Parc de conservation du marais de 87,7 hectares qui est une première au Québec, d’une superficie qui correspond à 50% du territoire visé par le projet et qui équivaut à environ 120 terrains de football, témoigne des efforts de conservation de la faune et de la flore et des objectifs de la Ville pour un accès sans précédent à des milieux naturels exceptionnels.