Étude concluante de l’itinérance dans Marguerite-D’Youville

Le comité qui a dévoilé les résultats d'une étude sur l'itinérance dans la MRC Marguerite-D'Youville.

Le comité qui a dévoilé les résultats d’une étude sur l’itinérance dans la MRC Marguerite-D’Youville.


Les résultats d’une étude sur l’itinérance menée dans Marguerite-D’Youvilleil indiquent qu’il y a eu quatre-vingt-dix-sept cas répertoriés par les chercheuses entre 2010 et 2015 à partir de données très parcellaires.

Le dévoilement a eu lieu le mardi le 5 avril, à la Maison des jeunes de Varennes, en présence d’une vingtaine d’intervenants du milieu, de spécialistes, de journalistes et d’élus.

« Ce chiffre n’est sûrement pas représentatif de tous les cas de personnes en itinérance considérant le nombre de sources limitées pour les statistiques internes (5), mais aussi, parce que des personnes en situation d’itinérance n’ont pas forcément recours à des services d’hébergement et n’ont pas eu affaire aux services de sécurité publique » de spécifier les chercheuses dans leur rapport.

L’étude a été conduite sous la direction de Sue-Ann MacDonald, professeure à l’École de service social de l’Université de Montréal et a été coordonnée par la CDC de Marguerite-D’Youville (CDC MY) et financée en partie par le gouvernement du Canada par l’entremise de la Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance ainsi que divers partenaires.

Elle visait à dresser un portrait de l’itinérance sur son territoire couvrant les municipalités de Varennes, Sainte-Julie, Verchères, Saint-Amable, Calixa-Lavallée et Contrecoeur.

Les chercheur ont également indiqué que le phénomène serait donc beaucoup plus large que ce que les chiffres révèlent et beaucoup moins marginal qu’on aurait pu l’imaginer. De plus, plusieurs indicateurs laissent croire qu’il y a plusieurs personnes à risque d’itinérance sur le territoire. L’étude s’intéresse au phénomène dans son sens large et sort de l’image stéréotypée de l’itinérant qui mendie dans la rue.

L’étude aborde la difficulté de ces personnes à combler leurs besoins de base. D’ailleurs, une personne itinérante citée dans l’étude révélait qu’en «Montérégie, c’est pas la même itinérance qu’à Montréal. Elle est plus cachée, alors il y a moins de ressources. Souvent les gens en Montérégie vont dormir dans des places publiques. Par exemple les salles d’attente d’hôpitaux ou les centres d’achat.

Les chercheuses ont conclu leur étude en faisant sept recommandations : 1) ouvrir le logement abordable sur le territoire; 2) faciliter les déplacements/transport; 3) arrimer et assurer une continuité des services existants sur le territoire; 4) diffuser le bottin des services; 5) augmenter le travail de proximité ; 6) documenter davantage le phénomène ; 7) sensibiliser la population; 8) créer des ressources sur le territoire.

Finalement les membres du comité itinérance convient toute la population à un grand colloque sur la question le 18 mai prochain, de 8h30 à 18h, au Centre communautaire de Verchères.