Des producteurs agricoles exigent l’accès à des programmes de sécurité du revenu adaptés

Le président de l'UPA Montérégie, Christian St-Jacques.

Le président de l’UPA Montérégie, Christian St-Jacques.

Réunis en conférence de presse aujourd’hui sur le site de l’Exposition agricole de Saint-Hyacinthe, plusieurs producteurs agricoles de la Montérégie ont déposé au gouvernement une pétition forte de 4350 signataires.

Par cette pétition lancée en mars par Alain Laflamme, ils exigent du gouvernement la mise en place d’un véritable filet de sécurité du revenu pour assurer la pérennité de l’agriculture au Québec.

« Aujourd’hui, nous déposons cette pétition au gouvernement afin qu’il nous donne de vrais outils pour assurer un revenu décent à tous les producteurs, et ce, quel que soit leur secteur de production », a mentionné Alain Laflamme, éleveur de porcs de Saint-Simon.

Selon lui, la récente décision de La Financière agricole du Québec (FADQ) d’abolir l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) dans les secteurs du soya, du maïs et des pommes de terre signifie que ces producteurs devront désormais assumer une grande partie des risques associés à la volatilité des marchés.

De son côté, le président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, Christian St-Jacques, a rappelé qu’il faut stimuler les investissements dans les entreprises agricoles et s’assurer que les jeunes de la relève puissent réaliser leurs aspirations avec un programme qui reflète leurs besoins.

M. St-Jacques a également ajouté que la Montérégie compte 25 % des producteurs agricoles du Québec et que l’agriculture montérégienne génère 30 % des recettes agricoles du Québec qui s’élevaient à 8 G$ en 2014 (MAPAQ).

La décision de la FADQ a été prise sans aucune évaluation d’impact pour les producteurs, la relève et le transfert des entreprises aux générations futures. L’UPA avait pourtant proposé une cohabitation des deux programmes qui auraient à la fois maintenu un filet de sécurité pour les entreprises et soutenu les investissements.

« Abolir l’ASRA n’est pas une bonne décision pour les entreprises agricoles », a expliqué le président général de l’UPA, Marcel Groleau, précisant que la situation des marchés pourrait changer rapidement, surtout dans le maïs en raison des stocks canadiens élevés et de la récolte à venir. »

SOURCE Union des producteurs agricoles