Brossard invité à revoir son intention de bannir les sacs de plastique

L'industrie du plastique du Québec veut que Brossard révise sa position de bannir cette année les sacs de plastique.

L’industrie du plastique du Québec veut que Brossard révise sa position de bannir cette année les sacs de plastique.

L’industrie du plastique du Québec invite la Ville de Brossard à revoir son intention de bannir les sacs d’emplettes de plastique à compter de l’automne 2016.

Selon l’industrie,  la décision de la municipalité repose sur des données datant de près de 10 ans, donc loin de la réalité d’aujourd’hui..

« Dans les faits, les sacs de plastique ne sont pas à usage unique, mais à usage multiple. Depuis 2007, l’ensemble des Québécois a adopté des  comportements d’utilisation des sacs de plastique si exemplaires qu’aujourd’hui, le modèle québécois de gestion des sacs sert de modèle environnemental à l’échelle mondiale, » a expliqué Marc Robitaille, président-directeur général d’Omniplast, une entreprise basée à Saint-Hubert.

Le taux de recyclage de 14 % qu’a utilisé l’administration municipale pour justifier son choix date de 2007. Selon l’Association canadienne de l’industrie des plastiques (ACIP), 93 % des sacs de plastiques sont réutilisés (60 %) ou recyclés (33 %) au Québec.

Marc Robitaille soutient que la majorité des sacs utilisés au Québec ne représentent plus que 0,27 % des déchets qui se retrouvent dans les sites d’enfouissement.

Une mesure qui ne sera pas sans coût pour les citoyens

Selon une enquête de CROP en mai 2015 à Montréal, 87 % des citoyens réutilisent leurs sacs de plastique. 78 % les réutilisent pour gérer les déchets ménagers, 15 % pour ramasser les déchets de leurs animaux domestiques, 29 % les recyclent dans les bacs de recyclage et seulement 5 % des sacs d’emplettes se retrouvent au rebut.

« Dans les faits, lorsqu’il est réutilisé ou recyclé, le sac de plastique est une solution durable. C’est pourquoi nous invitons les élus de Brossard à suspendre leur décision en attendant de réaliser une étude d’impact, » a ajouté Marc Robitaille.

Économiquement, le choix des élus de Brossard de bannir les sacs d’emplettes de plastique contribuera à mettre en péril des milliers d’emplois au Québec, dans une industrie qui génère 9 500 emplois directs et indirects, notamment sur la Rive-Sud de Montréal.