Près de cinquante enseignantes et enseignants, membres du Syndicat de Champlain(CSQ), ont investi la séance du conseil des commissaires de la Commission scolaire Marie-Victorin, le mardi 28 avril dernier, à Longueuil.
Ils ont voulu interroger les commissaires sur les demandes patronales présentement sur la table dans le cadre des négociations nationales pour le renouvellement de leur convention collective.
L’abolition des ratios pour les écoles défavorisées, l’abolition de la moyenne du nombre d’élèves par classe ont été au centre des préoccupations des syndiqués.
Ils ont partagé aux commissaires leurs craintes face aux conséquences qu’auraient sur la réussite scolaire l’économie d’argent sur le dos des élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage et d’adaptation via l’abolition de la pondération qui permet de compter un élève handicapé pour 2 ou 3 dans la composition de la classe et lui accorder plus de temps.
Ils ont finalement déploré la disparition du financement de millions de dollars associés aux annexes de la convention collective.
« Plus de tâches administratives, plus de travail demandé par la direction, plus de réunions, moins de temps pour la préparation de cours, la conception de matériel, la correction des travaux et examens, est-ce vraiment ce que nous souhaitons pour nos écoles? ». de s’indigner Éric Gingras, président du Syndicat de Champlain (CSQ)
Selon eux, les demandes faites au personnel de l’éducation de faire toujours plus avec moins en viennent à abuser du dévouement du personnel et la notion de vocation.
Les conventions collectives des enseignants sont échues depuis le 31 mars dernier et ceux-ci affirment avoir reçu des demandes patronales qui auraient pour conséquence de faire reculer le réseau scolaire de plusieurs années.
Les membres du Syndicat de Champlain (CSQ) entendent désormais faire monter la pression d’un cran, notamment via ces visites aux séances des commissaires, la prolongation de certaines récréations ainsi qu’avec d’autres actions à venir.
En mai, le Syndicat de Champlain consultera à nouveau ses membres en assemblées générales relativement à l’adoption d’un deuxième plan d’action et de mobilisation qui devrait inclure des moyens de pression plus corsés.