La porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de culture et de promotion de la langue française et députée d’Iberville, Claire Samson, soulève des craintes quant à l’exode de la gestion et des prises de décisions de la division montréal.
La députée caquiste craint que le contenu de plusieurs stations de télévision et de radio, diffuseurs de produits québécois et propriété de Bell qui a acheté le Groupe Astral en 2013, soit décidé à Toronto plutôt qu’à Montréal
« Avant d’être vendu à Bell en juin 2013, le réseau québécois Astral opérait directement de Montréal plusieurs stations de télévision comme Canal D, Canal Vie, Super Écran, Z, ainsi que des dizaines de stations de radio, comme les réseaux Énergie et Rouge FM. Au moment de l’achat, l’entreprise de Toronto avait promis lors d’audiences publiques qu’elle maintiendrait les opérations, les acquisitions et les décisions de programme à Montréal. C’est tout le contraire présentement puisque plusieurs cadres québécois ont été remplacés par des patrons de Toronto », a dénoncé Claire Samson, mardi, à l’Assemblée nationale.
Mme Samson a demandé à la ministre de la Culture et des Commissions, Hélène David, de présenter et d’entreprendre ses démarches et les représentations auprès du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes et de Bell pour contrer cette tendance inquiétante.
« La ministre de la Culture et des Communications a l’obligation morale et politique d’intervenir », a-t-elle insisté, sans pour autant avoir obtenu de réponses.
Le journal La Presse rapporte qu’en entrevue au Soleil, le nouveau président de la télévision francophone de Bell Média, Gerry Frappier, soutient que la décision n’est pas prise dans la joie. Il ajoute que la chute des abonnés aux chaînes spécialisées fait perdre de l’argent.
Selon l’article, le président mentionne qu’il n’a jamais été question de tout centraliser dans la ville reine.