Des enseignants en colère ont rendu visite aux commissaires

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Des eseignants ont rendu une visite aux commissaires de la CSMV.

Près de cinquante enseignantes et enseignants, membres du Syndicat de Champlain (CSQ), ont questionné les commissaires sur les demandes patronales sur la table dans le cadre des négociations nationales pour le renouvellement de leur convention collective.

Ils ont investi la séance du conseil des commissaires de la Commission scolaire Marie-Victorin, la semaine dernière, à Longueuil.

Les enseignants ont dénoncé l’abolition des ratios d’élèves pour les écoles défavorisées, ils ont aussi soumis aux commissaires les conséquences graves sur la réussite scolaire que pourrait engendrer l’économie d’argent sur le dos des élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage et d’adaptation via l’abolition de la pondération a priori, qui permet de compter un élève handicapé pour 2 ou 3 dans la composition de la classe et ainsi lui offrir plus de temps.

Ils ont finalement déploré la disparition du financement de millions de dollars associés aux annexes de la convention collective qui assurent entre autres la reconnaissance de l’importance à accorder aux élèves à risque et HDAA.

Selon eux, les demandes patronales sont une injure au travail accompli au quotidien par le personnel enseignant dans des conditions de plus en plus difficiles.

« Plus de tâches administratives, plus de travail demandé par la direction, plus de réunions, moins de temps pour la préparation de cours, la conception de matériel, la correction des travaux et examens, est-ce vraiment ce que nous souhaitons pour nos écoles? Le bénévolat, ça fera! », de s’indigner Éric Gingras, président du Syndicat de Champlain.

Rappelons que les conventions collectives des enseignants sont échues depuis le 31 mars dernier et qu’ils ont reçu des demandes patronales qui auraient pour conséquence de faire reculer le réseau scolaire de plusieurs années, disent-ils.

Les membres du Syndicat de Champlain(CSQ) ont exprimé au cours des dernières semaines leur colère en portant des autocollant, un brassard, par des publicités radio, rassemblements à l’heure du dîner, etc.

Ils entendent désormais faire monter la pression d’un cran par des visites aux séances des commissaires, la prolongation de certaines récréations ainsi qu’avec d’autres actions à venir.

En mai, le Syndicat de Champlain consultera à nouveau ses membres en assemblées générales relativement à l’adoption d’un deuxième plan d’action et de mobilisation qui devrait inclure des moyens de pression plus corsés.