Le cégep de Longueuil digère mal les coupes budgétaires

École nationale d'aérotechnique.

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Les membres du conseil d’administration du cégep Édouard-Montpetit ont récemment fait une sortie pour dénoncer par résolution les nouvelles compressions budgétaires récurrentes imposées au Cégep et à l’ensemble du réseau collégial par le gouvernement du Québec.

Par la voix du président du C.A., M. Paul St-Onge, ils demandent au ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la recherche, M. François Blais, de réduire ces compressions prévues pour l’année scolaire 2015-2016.

Le cégep soutient que le dernier budget provincial prévoit, pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2015, une augmentation de 0,2 % du budget de la province accordé à l’éducation.

« Cet état de fait nous laisse perplexes quant à l’importance qu’accorde le gouvernement du Québec à l’éducation. Nous considérons que l’éducation devrait être au cœur des priorités de notre gouvernement : ce n’est pas en appauvrissant les réseaux d’éducation que nous développerons le Québec. Il en va de l’avenir de notre jeunesse » a déclaré M. St-Onge dans une lettre adressée au ministre Blais.

Depuis 2011, le Cégep a dû absorber une succession de compressions budgétaires qui totalisent près de 5,5 M$ (pour le réseau collégial : 150 M$), alors que les crédits accordés par le Ministère ne couvrent même pas les coûts de système (avancement d’échelon, frais de chauffage, etc.) qui découlent de décisions gouvernementales ou d’obligations légales.

« Sur un budget total de 85 M$, seulement 63 M$ proviennent de l’État pour l’enseignement régulier alors qu’il nous en coûte 71 M$. La partie réellement compressible de ce budget, c’est-à-dire la marge de manœuvre du Cégep, n’est que de 8 M$ », a tenu à expliquer le directeur général du Cégep, M. Serge Brasset.

Ces nouvelles coupes au budget pourraient avoir des conséquences considérables sur les services offerts à l’étudiant.